Marcel COADOU

1897 — 1985

As de guerre 9 victoires

Marcel Coadou devant G4

Marcel Coadou devant G4 de la C9 en 1916 (Coll Bretagne-aviation.fr)

Marcel Coadou (Arthur de son premier prénom) est né à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) le 7 février 1897. Il était le fils d’un capitaine de marine marchande et d’une tenancière de café. Il a passé son enfance à Saint-Brieuc et a d’abord été apprenti mécanicien.

Le 6 mai 1915, il obtient le brevet de pilote civil à l’école Blériot au Buc. En juin 1915, il s’engage au 1er Groupe d’aviation et après des classes au 99e RI, il rejoint l’école de pilotage d’Etampes où il obtient le brevet de pilote militaire (n°2245) en janvier 1916.

Il est versé à l’escadrille de reconnaissance C-9 en avril 1916, équipée de bi-moteurs Caudron G-4.

En mai 1917, il est muté à l’escadrille de chasse N-88 et revendique une première victoire probable le 6 avril 1918. Mais sa première victoire certaine date du 19 mai 1918. Il s’agit d’un biplace abattu près de Grisolles (Aisne).

Sous-lieutenant Marcel Coadou au printemps 1919

Sous-lieutenant Marcel Coadou au printemps 1919 (Coll. Bretagne-aviation.fr)

En septembre-octobre 1918, il assure le commandement par intérim de son escadrille SPA-88 avec le grade de sous-lieutenant. Mais la paix venue, ne sétant engagé que pour la durée de la guerre, il n’est pas gardé dans l’Aviation militaire, malgré son souhait.

Il passe alors le brevet de Transport public et trouve un emploi de pilote à la compagnie Franco-roumaine sur la ligne Prague-Varsovie jusqu’en 1925.

En 1932, il se rapproche à l’Aéroclub des Côtes-du-Nord et en devient vice-président responsable de la section Côte de granit. En 1934, la section devenant aéroclub à part entière, il en devient chef-pilote et utilise alors son Farman F-234 personnel pour donner des leçons.

Il ouvre également l’Aéro-bar en bordure de la plage-aérodrome de Saint-Michel-en-Grèves, où les touristes aériens peuvent se désaltérer.

aero-bar

L’Aéro-bar de Marcel Coadou, plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes d’Armor)
et son Farman F-234
(Coll Bretagne-aviation.fr)

En 1937, il obtient de réintégrer l’Armée de l’air comme officier de réserve en situation d’activité, avec le grade de capitaine. Il devient alors adjoint du commandant du GC 1/2 Cigognes à Chartres et prend part aux combats de 1940 aux commandes d’un MS-406.

Démobilisé après l’armistice, il s’installe en zone sud, puis en juin 1948 à Boulouris avec sa famille. C’est là qu’il a vécu le reste de sa vie, reconstitant l’Aéroclub de Fréjus – Saint-Raphaël et assurant les fonctions de chef-pilote et de directeur. Il est bientôt assisté de sa jeune épouse, Sabine Leyritz-Coadou, qui devenue également monitrice lui a succédé au poste de chef-pilote lorsqu’il a pris retraite en 1968.

Il est décédé à Fréjus (Var) le 22 octobre 1985.

Bibliographie

Thierry Le Roy Les Bretons et l’aéronautique des origines à 1939 PUR, Rennes, 2002.

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