Vulgarisateur de l’aérostation plus que de l’aviation
Jules Verne est né à Nantes, une ville dont le rôle pionnier en matière d’aérostation est bien connu.
En 1851, Un voyage en ballon marque d’ailleurs ses débuts dans le genre littéraire nouveau du roman scientifique. Et en 1863, Cinq semaines en ballons est son premier livre important.
En 1863, il est secrétaire de la Société d’encouragement au pour la locomotion aérienne au moyen d’appareil plus lourd que l’air que viennent de créer La Landelle, Nadar et Ponton d’Amécourt. Mais il consacre encore un article au ballon Géant (A propos du Géant dans la revue Le Musée des familles) dont le voyage entre Paris et Meaux s’est assez mal terminé et fait l’éloge de son ami Nadar que la plupart des journalistes accablent. Le ballon à gaz apparaît encore en 1874 dans l’Ile mystérieuse.
Ce n’est qu’en 1886 que l’aviation apparaît enfin dans une œuvre de Jules Verne.
Dans Robur le Conquérant, il s’inspire clairement des travaux de Gabriel de la Landelle. Il fait référence à Béléguic, du Temple, Le Bris et bien entendu à La Landelle lui-même, son ami décédé la même année, et prend clairement position pour le plus lourd que l’air : « l’avenir de la locomotion aérienne, appartient à l’aéronef, non à l’aérostat » !
Bibliographie
Thierry Le RoyLes Bretons et l’aéronautique des origines à 1939, PUR, Rennes, 2002.